Films

Biographie

PRÉSENTATION

 

Marco Joubert est un cinéaste et un artiste vidéo canadien autodidacte, possédant une formation en architecture et en arts visuels. Caractérisée par sa rigueur formelle, sa pratique audiovisuelle tend vers l'élaboration d'un langage personnel, situé au croisement du cinéma, de l'art vidéo et de la poésie.

 

Au niveau thématique, son travail est centré sur la spécificité de la condition humaine : les implications de notre capacité de penser et de raisonner; l'écart entre le confort matériel et nos besoins de base; la difficulté de communiquer avec les autres; et la menace inéluctable de notre mortalité. Il s'exprime à travers la création d'univers surréels, possédant néanmoins le pouvoir de concorder avec nos expériences communes en tant qu'êtres humains.

 

Des expériences professionnelles, des tournages, des ateliers de perfectionnement, des résidences ou des invitations à des festivals l’ont conduit au Nebraska, à Chicago, à Prague, à Londres, à Ottawa, à Bruxelles, en Espagne, à Los Angeles et à Minsk.

 

Les œuvres qu’il a réalisées, coréalisées ou cocréées ont été récompensées par l’attribution de onze prix, en plus de se mériter une trentaine de nominations; elles ont été projetées au Canada, aux États-Unis, au Pérou, en Espagne, au Portugal, en République tchèque, en Bulgarie, en Russie, en Biélorussie, en Inde et en Australie.

ANTÉCÉDENTS ET PREMIÈRES EXPÉRIMENTATIONS

 

C’est par hasard que Marco Joubert en vient à faire du cinéma. En 2008, dans le cadre d’une résidence en arts visuels au Nebraska, où son projet officiel prend la forme d’une installation à grande échelle, une idée soudaine pour un film – une véritable illumination – lui apparaît lors d’une promenade rurale. Ce qui suit – la brève préparation et le tournage, en une seule prise, d’un seul plan séquence de 15 minutes, capté simultanément par deux caméras – s’avère l’une des expériences les plus exaltantes qu’il ait connues. C'est un coup de foudre pour le cinéma. Ensuite, quatre années d’expérimentation et d’apprentissage autodidacte sont nécessaires à la complétion de ce tout premier court-métrage, Prime Nebraska (2008–2012).

 

Suite à cette genèse résolument rustique, rudimentaire d’un point de vue technique, Joubert réalise deux autres courts-métrages, l’occasion pour lui de poursuivre de façon autonome la recherche des spécificités au travers lesquelles il souhaite s’exprimer, parmi les immenses possibilités qu’il entrevoit dans le médium filmique (La dernière conserve, 2011;

In the Preserve & Whatnot, 2013–2014).

PERFECTIONNEMENT ET COLLABORATIONS

 

Après la réalisation des ses trois premiers films, Marco Joubert entame une période de trois ans à la fois extrêmement formatrice et productive, durant laquelle il crée huit nouvelles œuvres. Sentant le besoin de parfaire ses connaissances et d’élargir le champ de ses compétences, il suit tout d’abord une formation à la Prague Film School, qui culmine par la réalisation de Telepoetry (2015). Prague est également le théâtre de rencontres déterminantes, qui toutes débouchent sur des projets en collaboration : The Burial (2015–2016), en cocréation avec la réalisatrice espagnole Patricia Delso Lucas; Resolutions (2015–2016) – une adaptation d’un court texte de Franz Kafka – en cocréation avec le réalisateur américain Mika Johnson et Une vérité toute simple (2016–2017), en cocréation avec Guillaume Saindon.

 

Suivent, à l’été et à l’automne 2017, deux autres tournages : celui de Le bleu du ciel (2017–2018) – un micro-métrage de 90 secondes sélectionné lors du volet Espace Court du 37e Festival du Cinéma International en Abitibi-Témiscamingue – et celui de Perdóname, Lola (2017–2020), à nouveau en cocréation avec Patricia Delso Lucas.

 

À la fin de 2017, il reçoit une formation spécialisée en direction de la photographie au Global Cinematography Institue, à Los Angeles. Joubert ne tarde pas à mettre en application ses plus récents acquis, en réalisant deux courts-métrages additionnels dans les dix mois suivant ses dernières études.

 

Untangling Chaos (2018) constitue, l’année suivante, sa première incursion dans l’univers du documentaire. Ce portrait cinématographique s’inscrit dans un projet collectif rassemblant environ cinquante portraits de femmes (Female Faces, sous la coordination de la directrice de création Rafailia Bampasidou). Pour ce film, Joubert a le privilège de collaborer avec le compositeur américain Wayne Horvitz, qui signe, pour l’occasion, une partition originale.

 

À l’automne de cette même année, Marco Joubert enchaîne avec un nouveau projet de fiction, La femme écartelée (2018–2019). Pour ce court-métrage – sans contredit son plus ambitieux jusqu’alors et où s’effectue, en quelque sorte, une synthèse de toutes les expérimentations et de toutes les conceptions élaborées précédemment – il peut compter, pour l’endossement du premier rôle, sur la présence de la comédienne Marie Tifo; le comédien Pierre Curzi y fait également une apparition, dans la scène finale.

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